La compagnie aérienne RwandAir a l'intention d'acquérir en 2019 deux Airbus A330neo et deux Boeing 737 MAX 8, l'extension du réseau passant par l'Afrique mais aussi par l'ouverture de nouvelles liaisons vers New York et Guangzhou.
A l'occasion de la convention de l'IATA à Sydney, la compagnie nationale rwandaise basée à l'aéroport de Kigali a détaillé comment elle comptait augmenter son tourisme. Interrogée par ATW, la CEO Yvonne Manzi Makolo a expliqué que la flotte de RwandAir s'enrichira l'année prochaine de deux Airbus A330neo, qui viendront rejoindre un A330-200 et un A330-300 tri-classes configurées en classes Affaires, Premium et Economie (respectivement en 20+21+203 et 30+21+223). Ces nouveaux avions lui serviront à lancer des nouvelles liaisons vers Guangzhou en Chine « en début d'année », et vers New York en juin. Dans ce dernier cas, le DoT vient d'accorder à RwandAir le droit de proposer des vols vers les Etats-Unis mais uniquement en partage de codes ou à bord d'avions opérés en wet lease.
Sur le réseau intérieur et régional, RwandAir opère quatre Boeing 737-800, deux 737-700, deux Bombardier Q400 et deux CRJ900 qui vont être retirés de la flotte (un des 737 est déjà basé au Bénin). L'arrivée de deux 737 MAX 8 en 2019 permettra selon la CEO d'ouvrir de nouvelles routes sur le continent, « la liste prioritaire » des destinations incluant Bamako au Mali, Conakry en Guinée, Addis Abeba en Ethiopie et Djibouti. Depuis le début de l'été, la compagnie a inauguré des vols vers Abuja au Nigeria et Le Cap en Afrique du Sud.
RwandAir prévoit de transporter près d'un million de passagers durant l'année financière en cours, contre 740.000 précédemment, a déclaré Mme Makolo à ATW. Les plus grands défis de la compagnie sont « les coûts de carburant, la capacité et le fait d'avoir suffisamment de ressources qualifiées comme les pilotes ». La compagnie aérienne construit d'ailleurs une académie comptant actuellement 25 pilotes rwandais et « de nombreux expatriés ». RwandAir vise la rentabilité « idéalement dans les quatre à cinq prochaines années », a conclu la dirigeante.